Retour au Sénégal

 

Après avoir retrouvé le bateau à Nioumoune et l'avoir préparé à de nouvelles navigations, nous avons passé encore un mois en Casamance. L'acclimatation n'a pas été facile car il faisait encore très chaud et humide après la saison des pluies. On a commencé par retourner à Ziguinchor faire le plein de courses, d'eau, d'essence pour être autonomes quelques temps sans aller en ville.

Nous sommes allés au nord de la Casamance dans un endroit qu'on ne connaissait pas encore: Kalisseye. Il s'agit d'une autre embouchure de la rivière, mais l'accés en bateau se fait par l'intérieur car l'entrée est truffée de bancs de sable. L'endroit est magnifique et nous y avons rencontré des gens sympas habitants un petit village de pêcheurs.

Danse traditionnelle
Après quelques jours tout seuls, nous sommes retournés à Nioumoune voir les copains ( Delphine et Mathieu de Quetzal sont eux aussi rentrés de France). Nous avons assisté à deux enterrements. Pour célébrer les décès, les hommes du village font des danses traditionnelles et chantent. Les femmes peuvent se joindre aux danses mais en général, elles préparent les boissons pour éviter tout risque de deshydratation ! Nous avons ainsi goûté le soum-soum. C'est un alcool distillé à base du jus des pommes de cajou.
Promenade dans les rizières
Avec la saison des pluies, les paysages ont complètement changé, tout est vert. Les baobabs sont couverts de feuilles. Les villages sont entourés de rizières. Celles-ci s'assèchent petit à petit, les épis de riz viennent à maturité et la récolte va bientôt avoir lieu, de quoi nourrir le village pendant plusieurs années. Au milieu des rizières poussent des nénuphars.

Riz-Nénuphar

 

Avant de quitter la Casamance, nous avons voulu retourner à Cachouane où nous avions passé les fêtes de Pâques. Nous y avons retrouvé Quetzal et Coriana avec Katell et Ronan à leur retour de France. On y a passé de très bonnes journées.

Preparation du repas
Nous avons tous été invité au Baptème d'une petite fille et mangé un très bon repas à base de riz, de mouton et de chèvre préparé par les femmes du village. En attendant le repas, les femmes nous ont préparé un thé sénégalais.

Thé-Thé

 

La veille de notre départ de Casamance, nous avons profité du four à pain au feu de bois du campement pour organiser une soirée Pizza. Tout le monde a mis la main à la pâte. Nous avons partagé ces pizzas (huit quand même) avec quelques amis Sénégalais et la soirée fut excellente !

Préparation des pizzas -Le pro de la pâte -Avant cuisson

Le lendemain, nous avons salué nos amis puis nous avons levé l'ancre et pris la direction de Dakar en compagnie de Quetzal (merci Mathieu et Delphine pour ces superbes photos de Saltimbanque - rappel : vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus). Si la sortie du fleuve fut aisée au portant, dès la pleine mer atteinte, nous avons du border les voiles et faire du près serré pendant deux jours et demi.

Le campement-Quetzal au portant-Saltimbanque le nez dans la plume

 

Dakar

 

Un bateau ça s'entretient ! Voilà près de six mois que Saltimbanque n'a pas été bichoné, le travail s'accumule et les listes de bricolage s'allongent d'une façon impressionnante. L'escale de Dakar est le meilleur port du coin pour bricoler, on y trouve quasiment tout ce qu'il faut, on peut sortir le bateau pour carener, on peut se faire aider par du personnel qualifié à des prix très intéressants et surtout, c'est pollué, malodorant et bruyant ce qui motive à travailler vite et bien pour pouvoir repartir rapidement vers d'autres horizons.

Armature du bimini-De l'ombre !
Premier travail, la construction d'un bimini, il nous a fallu trois jours pour trouver les tubes en inox puis nous les avons pliés à la main, coupés et percés. Une fois la structure en place, nous avons fait tailler la toile par Diego le couturier du Cercle de Voile. Maintenant on a de l'ombre en permanence dans le cockpit et c'est très agréable.
Y a du travail !-Céline
Ensuite, nous avons décidé de repeindre tout le pont, nous avons donc commencé à retirer l'anti dérapant du cockpit au ciseau à bois, puis nous avons attendu d'être à terre pour utiliser des outils électriques pour poncer.
Normalement la carène est bleu !-Sablage
La sortie du bateau s'est faite sur un des chariots du CVD, ce fut impressionnant ! Le lendemain, une entreprise est venue pour sabler la coque. Le sablage est la projection de sable par de l'air comprimé pour décaper, cela nous a permis de retirer toutes les couches de peinture.
Peinture-Peinture

Directement après le sablage, nous avons commencé à peindre la carène avec une peinture spéciale pour aluminium que nous avons eu beaucoup de mal à faire venir jusqu'ici ! Avec Faudé, nous avons appliqué quatre couches en deux jours. Ensuite nous avons poncé le pont, démonté le safran pour changer une des bagues qui avait du jeu et installé notre nouveau speedo-sondeur.

Après cinq jours de travail intense, Saltimbanque a retrouvé son élément naturel.

Encore peinture-Toujours peinture !

Pour terminer, une semaine de peinture, pendant le séchage, nous faisons les pleins car nous voulons repartir avec un maximum de nourriture, d'eau et de carburant. Tout étant plus cher au Cap Vert notre prochaine destination.

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