La Guyane

 

Pour rejoindre la Guyane, nous avions 820 milles à parcourir depuis Luis Correia. Dans cette partie d'Amérique du sud, le vent est toujours portant et il y a beaucoup de courant de sud-est, ce qui a rendu la navigation rapide et agréable. En effet, il ne nous a fallu que 5 jours et demi pour arriver à Dégrad des Cannes. En arrivant de nuit à l'entrée du chenal de la rivière Mahury, nous avons tout de suite remarqué qu'on entrait en territoire français tellement le chenal était éclairé, on se serait cru sur une piste d'attérissage ! Nous avons mouillé devant la marina, celle-ci étant pleine à craquer. Il y a beaucoup de bateaux de voyage qui s'arrêtent en Guyane pour quelque temps afin de refaire la caisse de bord. Etant donné le climat très humide, les bateaux sont tous protégés par de grands tauds et équipés de climatiseurs. Sur les pontons, il y a des machines à laver et des frigidaires ! Nous y avons été très bien acceuilli. Pour rejoindre Cayenne à 15 km, il n'y a pas de moyen de transport, il faut donc faire du covoiturage. Nous avons donc passé trois semaines ici et profité pour aller chez le médecin et le dentiste, faire quelques courses "à la française" et découvrir un peu les environs. Nous avons eu la chance de voir la fusée Ariane passer au dessus de nos têtes. Nous espérions pouvoir nous rendre sur le site mais la date du lancement était trop hasardeuse et nous ne voulions pas y aller pour rien. Nous avons quand même bien pu l'observer et pu voir la séparation des étages.

Bambouseraie-Plage de Cayenne
Nous avons fait une première balade en forêt en compagnie de Delphine et Mathieu (avec qui nous avons navigué), sur la presqu'île de Cayenne. Dans la première partie du chemin, nous avons traversé des bambouseraies impressionnantes. Ensuite nous avons surplombé la plage où nous sommes allés nous reposer en fin d'après midi.

L'enfer vert !-Céline-Rivière

Nous avons pu louer une voiture et sommes allés avec les Quetzals découvrir un peu l'intérieur du pays. Notre excursion nous a amené à Cacao, un village habité uniquement par des Hmongs. Le village a été offert à ces réfugiés du Laos dans les années 1965-70. Pendant longtemps, ils ont été les seuls à cultiver en Guyane. Nous avons fait un tour de marché (fruits et légumes, artisanat) et mangé une soupe chinoise et des nems. Nous nous sommes ensuite baladés en forêt pour voir les chutes de Fourgassier. Comme nous sommes en pleine saison sèche, le niveau d'eau n'est pas très élevé. Nous en profitons quand même pour faire trempette car il fait vraiment très chaud.

Singe-Jérôme nourrit les singes-Matoutou

Nous quittons la rivière Mahury et nous arrêtons à son embouchure sur l'îlet la mère. C'est une île peuplée de singes qui servent à l'institut Pasteur pour faire des recherches sur un vaccin contre la malaria. Ces singes ne sont pas du tout farouches et nous leurs donnons un peu de pain. Ils n'hésitent pas à venir se servir dans nos mains. En voulant voir une petite plage qu'on nous avait indiqué, nous rencontrons une Matoutou sur la barrière que nous devions enjamber. C'est une mygale guyanaise aux bouts des pattes oranges. Après quelques photos, nous rebroussons vite notre chemin.

Les îles du Salut

Cocotiers-Ara-Ile du diable

Nous avons passé une semaine aux îles du Salut, petit coin de paradis à l'histoire lourde. Ces îles entourées d'eaux bleues et presque transparentes, sont couvertes de cocotiers et de ruines du fameux bagne. Nous y avons fait le plein de noix de coco, nettoyé la carène du bateau, et découvert la vie des bagnards. C'est sur l'île Saint Joseph que les ruines sont les plus impressionnantes.

Batiment de réclusion--Couloir des cellules

Puis nous sommes partis en direction du Suriname. Nous nous sommes arrêtés une semaine au Suriname car nous voulions voir si nous pouvions sortir le bateau de l'eau et refaire la peinture de la carène. Nous y avons trouvé un chantier pouvant le faire, mais ils ne disposaient pas sur place de peinture compatible avec l'aluminium. Il nous tardait du coup de rejoindre les Antilles.

Le Suriname est un pays tres dépaysant car il est habité par de nombreux asiatiques. Bien qu'on soit en Amérique latine, la cuisine locale est plutot chinoise ou indienne, les gens conduisent à gauche ! La capitale de Paramaribo est aussi surprenante avec son architecture hollandaise parmi les cocotiers. Le quartier historique est vraiment tres joli. Notre escale aura été bénéfique car nous avons trouvé un nouveau moteur pour notre annexe. Nous repartons rapidement car nous avons envie de retrouver de l'eau transparente et de nous baigner.

Retour page d'accueil - Voir la suite du voyage