Le Sénégal et La Gambie
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La traversée Cap Vert / Dakar
Cette navigation, qui nous a pris trois jours, fut surprenante par la manière dont nous l'avons envisagée. Trois jours nous ont semblé si court que nous sommes partis comme pour une petite balade du dimanche, aucun stress, une simple formalité trois jours de mer !
Dakar
Le mois passé à Dakar nous a permi de faire connaissance avec l'Afrique que nous découvrions tous les deux. Nous étions mouillés dans la baie de Hann, devant le cercle de voile de Dakar. C'est un lieu très accueillant, calme, proposant de multiples services aux plaisanciers. Nous avons mis ce temps à profit pour faire quelques travaux sur Saltimbanque:
- changement d'une embase de chandelier,
- ponçage du pont pour refaire la peinture anti-dérapante,
- ponçage d'un des réservoir d'eau que l'on doit repeindre à l'epoxy pour rendre l'eau potable,
- retarrage de l'injecteur du moteur,
- carènage de la coque en plongeant,
- changement de la fixation du panneau solaire pour le rendre orientable par rapport au soleil ce qui nous permet d'avoir plus d'énergie (indispensable pour l'ordinateur et faire avancer le site !).
Heureusement, nous avons effectué ces travaux sur un rythme africain, ce qui nous a permis de profiter de notre première escale au Sénégal.
Voici quelques images de vie à Dakar et ses environs (une partie des photos ont été prises par Jean Charles que nous remercions).
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Mais Dakar c'est aussi le lieu où nous avons fêté Noël, le jour de l'an et les anniversaires de Jean Noël et bien sûr de Céline. Les soirées ont été mouvementées surtout que nous étions une sacré bande de copains : Ceux que nous suivons depuis les Canaries : Betsy avec Valérie, Manu et Lucas leur fils de trois ans, P'tit Bout II habité par Françoise et Jean Charles (ils viennent de créer un site http://ptitbout2.chez.tiscali.fr ) et Balade skippé par Jean Noël (le super site de Nono c'est http://balade.chez.tiscali.fr). Deux bateaux de jeunes bretons sont venus se joindre à notre troupe, Va Nu Pieds avec Muriel et Seb que nous connaissions déja bien puisqu'ils viennent de Morgat ainsi que Coriana de Ronan et Katell qui eux viennent de Douarnenez. Les Mohy (Bérengère et Thomas) ne sont arrivés que quelques jours avant notre départ. Ils nous ont raconté leur périple au Cap Vert qui paru très sympathique (voir leur site: levoyagedemohy.com).
Le Sine Saloum
Notre première rivière Africaine ne nous a pas déçu, faune omniprésente, poissons, oiseaux, singes, paysages sympas, mangrove, savane et surtout rencontre avec des familles très acceuillantes. De cette rivière, nous n'avons parcouru que l'embouchure car nous préférions explorer plus en détail la Gambie.
La pêche (un baracuda et deux tasars)
La mangrove et la Savane
Visite d'une île déserte
Le village de Dionouar durant la fête Musulmane "Tabaski" lors de laquelle chaque famille tue un mouton et le mange sans omettre de partager.
La Gambie
La Gambie est un pays tout en longueur qui s'étend le long du fleuve du même nom. Ce fleuve est dans sa partie supérieure, peuplé de nombreux animaux sauvages et bordé de plusieurs parcs naturels. Nous ne pouvions pas passer à proximité d'un tel endroit sans aller le voir. Nous sommes remontés jusqu'à Georgetown à 250 Km de la mer et la partie finale, où nous avons navigué sur de l'eau douce, regorgeait de cette vie sauvage que nous espérions voir. Oiseaux, singes, crocodiles et hippopotames furent nos voisins pendant la semaine que nous avons passés en amont. Mais nous sommes restés moins longtemps que prévu car la vie n'est pas toujours facile en eau douce : moustiques, taons, moutmout (mouches minuscules qui passent à travers les moustiquaires et piquent, évidemment ça démange beaucoup ! ) et surtout la chaleur accompagnée de l'impossibilité de se baigner ou encore de débarquer en dehors des villages. Bien sûr ces quelques inconvenients ne nous ont pas fait regretter le déplacement mais il faut la mériter, la première apparition d'un Hippopotame !
-- | Rencontre avec les habitants du village de Kurankoto. L'accueil y a été très chaleureux, les enfants nous ont donné plein d'oranges fraichement cueillies. Pour les remercier, nous avons leur offert quelques petits cadeaux, comme le veut la tradition. |
- | Un grand merci à Jean Noël qui nous a remorqué pendant trois jours à la fin de la remontée, nous permettant ainsi de rester avec eux. Grâce à lui et à son moteur surpuissant, nous faisions du 5 noeuds au lieu des 3 habituels. |
Quelques scénes de notre vie quotidienne.
Mouillage, avitaillement, visite d'un site archéologique et balade entre amis.
Voici les meilleures photos d'animaux que nous avons prises.
Elle sont rares mais il est difficile d'aprocher des animaux sauvages et bien souvent les apparitions furent de courte durée.
La Casamance
Les premiers jours en Casamance n'ont pas été très agréables car nous passions beaucoup de temps sur Internet pour trouver du travail puis des billets d'avion. Ceci étant fait, nous avons pu découvrir la Casamance, ses bolons, sa population accueillante et la nature préservée qui l'entoure.
Quelques photos de paysages et d'animaux
Lors de nos périgrinations au sein de la rivière, nous avons fait quelques rencontres. On se retrouve souvent en face à face avec des cochons dans les villages, ceux-ci mangeaient des méduses sur la plage (il y a des catholiques en Casamance, mais le reste du Sénégal étant Musulman, aucun porc n'y est élevé). Nous n'avons pas vu de Crocodiles ni de tortues en liberté mais les villageois en capturent régulièrement, les chasseurs n'ont pas voulu nous dire ce qu'ils faisaient de ces animaux. En faisant le tour de l'île aux oiseaux (près de Ziguinchor, capitale de la casamance), nous avons observé de nombreuses espèces : flamants roses, pélicans, ibis, hérons, oiseaux serpent (avec un long cou)...Dans certains villages au bord de la rivière, il existe encore quelques cases à étage au milieu des grands arbres appelés "fromager". C'est avec le bois de ces arbres que l'on fabrique les pirogues qui servent principalement à la pêche aux crevettes.
Après avoir fait des tours et détours dans les bolons, nous avons décidé de rester quelques temps à Kachouane.
Première urgence, carénage du bateau, depuis plusieurs mois, nous ne pouvions plus plonger régulièrement pour gratter (eau trop polluée, trop de courant et peu de visibilité). Nous avons donc échoué Saltimbanque un jour de chaque coté et nous avons pu nettoyer les oeuvres vives, vérifier les passes coques et rehausser la ligne de flotaison de 10 cm. |
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Le bolon nord de Kachouane est parfois venté, nous en avons profité pour sortir le matériel de planche, il était resté enfermé pendant quatre mois ! |
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Avec les autres navigateurs, nous étions invités aux fêtes de Pâques, ce fut un grand moment ! La messe avec la chorale, les djembés et le prètre qui interrompt son sermon pour danser avec ses ouailles. La nourriture en commun (un cochon et quelques dizaines de Kg de riz), mangée à même le plat. La soirée, d'abord des enfants, puis plus tard celle des adultes. Tout ceci nous a laissé de très bons souvenirs de fraternité. |
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Récolte du Bounouk, le vin de palme : deux fois par jour, Pierre-Antoine qui n'est plus très jeune, grimpe dans les palmiers pour récupérer cette boisson qui se boit telle quelle. La particularité de ce breuvage est qu'il fermente très rapidement, le matin il est transparent et léger, le midi il est translucide et déjà relativement alcoolisé et le soir il est blanchâtre et imbuvable pour les Toubabs que nous sommes ! Cela se boit avec une grande louche et bien sûr quand on vous en offre, il faut finir le contenu. Bon courage! |
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Nous devions ensuite partir rapidement pour le Cap Vert car nous voullions voir de l'eau transparente avant de rentrer en France, mais nous avons croisé deux bateaux Coriana et Quetzal avec lesquels nous avons passé plusieurs jours très agréables et surtout des soirées inoubliables. Voici la recette :- Aller au jardin des femmes pour acheter des pommes de terre que l'on déterre devant vous. - Traverser le bolon en annexe avec un couteau ou mieux une machette pour couper les racines de palétuvier que vous aurrez choisi bien garnies d'huitres ou, pour changer utiliser le filet de Coriana pour remonter quelques poissons. - Emmener tous ces ingrédients, sur la plage, sans oublier la sauce Rémoulade de Quetzal et bien sûr le Pastis. - Ramasser du bois, faire un feu et voila une super soirée qui commence. Avec tout ça, on a bien failli ne pas aller au Cap Vert ! (Merci à Coriana pour les photos et l'inspiration) |